Déjà 3 jours que je n'ai pas laissé de nouvelles. Reprenons donc les choses là où je les ai laissées.
Mardi matin, vers 7 heures, j'arrive à la gare routière de Porto Seguro après près de 12 heures de trajet, autant dire que je suis un peu dans le coltar. Je descend du bus, bien décidé à empoigner la vie, lorsque, coupant mon élan, un type emballé dans un pancho en plastique (eh oui le ciel est encore bien gris et quelques gouttes de chuva tombent) m'alpague, là commence l'embrouille. Il me parle dans une langue inconnue… Bon sûr mais c'est bien sang, du brésilien !! Je vous rappelle que je suis dans le coltar ! Bref, alors que j'essaye malgré tout de m'en dépêtrer, ce sagouin me balance, aux détours de borognymes incompréhensibles, quelques mots que je saisi au vol "pousada… 40 réals…", il faut dire que dans mon Routard le prix minimum serait de 50 réals. Je le laisse développer son argumentaire commercial, il me montre un beau dépliant, déjà il semble faire soleil sur cette pousada, des chambres avec clim'-TV-frigo, une piscine… Là je m'entends dire "Muito bom, Ok !", n'importe quoi… En sus, il arrive, avec l'aide d'un comparse (fourbe et vil, cela va de soi), à me vendre un taxi pour me rendre au lieu-dit, 14 réals. Et c'est parti pour un voyage de 2-3 minutes ! Me voici donc devant la pousada, je regarde le dépliant, c'est bien la même sauf que tout n'est pas à la même échelle, talentueux photographe. La piscine est en fait une sorte de bassin qui tient plus du pédiluve. Et là, faille spatio-temporelle, perte de tout esprit de rébellion, je suis à la réception et rempli une fiche. Je vous rappelle que je suis dans le coltar ! Des hommes tout de blanc vétus m'entourent et me mènent à ma celulle… Suspens, que va-t-il arriver à notre héros ? Se sortira-t-il de cet odieux piège ? Boarf ! D'accord il était seul et souriant. Bon ben la cellule, pardon, la chambre, pas tout à fait aussi claire et nette que sur ce maudit dépliant. Juste glauque… Je vais quand même prendre un petit déj', histoire d'être moins dans le coltar, de retrouver ma lucidité perdue dans un bus, entre Bahia et ici. Une petite sieste à suivre. Il est à présent 11 heures, je pars faire un tour alentour.
Historiquement Porto Seguro est le berceau du Brésil, c'est ici que sont arrivé les premiers conquistadors. De ce que j'en vois c'est devenu une station balnéaire touristique, que de la boutique, partout. Bon, du coup, après ce constat (pousada + environnement) quelque peu déprimant je décide de reprendre les choses en mains ! Déjà quitter la pousada dés demain. Je pars, Routard en main, à la recherche d'un endroit plus accueillant, cela me permet de m'éloigner du centre, de cheminer dans un quartier plus populaire et plus authentique, d'arriver à la pousada Casa Amarela, comme son nom l'indique une grande bâtisse toute jaune dans une longue rue bordant une sorte de rivière, un cadre des plus agréables. Je sonne, une femme d'une quarantaine m'ouvre, souriante. Je demande à Ana-Claudia (c'est son prénom) quel est le tarif pour la nuit, : 25 réals, Wouah ! Plus Wouah encore lorsqu'elle me fait visiter, pareil que dans l'autre (TV-Clim'-Frigo) mais Wifi en plus, piscine taille réelle, petit bar dans la cour-jardin, hamacs, propreté ! Une petite nuit à passer dans l'autre boui-boui et tout s'arrange pour le mieux.
Ca commence à faire long comme récit alors je résume. Le lendemain, dés 9h30 je suis à la Casa Amarela. Dans la nuit le temps s'est complètement dégagé. Petite visite du centre historique et balade sur les plages situés au Nord le mercredi. Découverte d'un kilo-restaurant, le Portunhal, très bon et pas cher (27-28 réals pour le kilo de nourriture - plusieurs entrées, plusieurs plats, plusieurs desserts au choix). Hier, jeudi, direction Arrial d'Ajuda en traversant le rio Buranhém en bac, petite trotte jusque Praia Mucugê, ciel bleu, eau à une température idéale, sable fin, palmiers…
Plus de détails à venir, car malgré mes premières impressions, je vais rester ici jusque dimanche probablement ! Et puis là, il est temps pour moi de rejoindre la plage, bientôt midi !
Até logo…
vendredi 8 mai 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire